La Journée de solidarité des travailleurs et du Réseau international de solidarité des travailleurs

Les initiatives commencent par des propositions. Les propositions deviennent alors réalité. Tel est l’objectif de la Journée de solidarité des travailleurs et du Réseau international de solidarité des travailleurs : faire des journées mensuelles de solidarité. Le plan était de faire la première grande poussée le 1er mai.

L’IWSN

Jusqu’au 1er mai, l’IWSN a accompli beaucoup de choses. Un appel à l’action a été rédigé et envoyé. L’appel a reçu environ 400 signataires partout dans les USA. Il y a un site Web et une présence sur les médias sociaux. Et un nom pour le groupe à la tête de cette initiative : International Workers’ Solidarity Network. Des dépliants ont été distribués, ainsi que des affiches et des bannières. La nouvelle se répand depuis les grèves du 1er mai. La date de la première journée de solidarité est le 1er juin. Pour l’instant, il y a un continuum du 1er mai au 1er juin : c’est le premier du mois. Le 1er juin est un samedi. Ce qui se passera après le 1er juin n’est pas encore au point.

Solidarité est le maitre mot !

L’accent est mis sur la solidarité avec les migrants sous le thème « Pas de murs dans la lutte des travailleurs ». Il y a aussi la commémoration du 50e anniversaire de la rébellion de Stonewall. Dans certaines régions, il faudra organiser des luttes locales, comme les blanchisseurs à New York ou les enseignants dans le Wisconsin. De toutes les unités de masse historiques que le WWP a contribué à développer, l’IWSN a beaucoup en commun avec le CULA (Center for United Labor Action), une formation qui s’est véritablement engagée dans la lutte des classes dans les années 1970. A l’époque, le président du Parti Mondial du Travail, Sam Marcy, a orienté le parti avec le slogan « Face aux masses ».

A l’époque, le taux de syndicalisation était beaucoup plus élevé, surtout dans les zones urbaines. Mais même à cette époque, l’orientation ne s’adressait pas exclusivement aux travailleurs syndiqués.

Flashback historique

Beaucoup de réinformation et de rééducation s’impose lorsque nous nous tournons vers la classe ouvrière du XXIe siècle. Il faut maintenant comprendre le caractère toujours changeant de la classe ouvrière. Sam Marcy a écrit à ce sujet dans son ouvrage révolutionnaire de 1986, « High Tech, Low Pay. » Mais beaucoup de choses ont changé depuis. Le travail est plus précaire et un plus grand nombre de travailleurs sont des travailleurs occasionnels. Il y a beaucoup moins de revenus ou de sécurité d’emploi dans l’économie d’aujourd’hui.

Néanmoins, les antagonismes de classe fondamentaux, entre la bourgeoisie et le prolétariat, demeurent. C’est pourquoi on peut lire Marx et avoir l’impression d’écrire sur la vie d’aujourd’hui. Il a également utilisé le mot « précaire » pour décrire la vie de la classe ouvrière en 1848. Mais il n’a jamais considéré aucun segment de la classe ouvrière comme « trop difficile à organiser », et les révolutionnaires ne peuvent pas tomber dans ce piège. Les chauffeurs d’Uber et Lyft, les travailleurs de Google, les travailleurs d’Amazon, les travailleurs de la restauration rapide, etc. vont s’organiser malgré et autour de tous ceux qui pensent de cette façon.