Outils pour intégrer les droits de l’homme dans les rapports sur la RSE

De nombreux partisans de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) considèrent les droits de l’homme comme un élément du concept de la RSE, tout comme les déchets, l’eau et l’engagement des employés. Bien sûr, les droits de l’homme en tant que question politique ont une histoire beaucoup plus longue et plus formelle que la responsabilité sociale des entreprises. La Déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948, après que le génocide nazi eut poussé la communauté internationale à définir un ensemble de droits et libertés inaliénables. La Déclaration inclut le droit d’être à l’abri des pires formes d’abus telles que la torture et l’esclavage, ainsi que les droits civils et politiques (droit de vote et d’expression libre) et les droits économiques et sociaux (droit à un niveau de vie suffisant et à l’éducation). Il n’est donc pas surprenant que de nombreux cadres de RSE incluent des indices sur les droits humains. Néanmoins, leur mise en pratique peut représenter un défi, car les questions relevant des « droits de l’homme » peuvent être « écrasantes » et faire de l’ombre à celles sur le développement durable. Voici quelques façons d’intégrer les droits de l’homme dans votre programme de RSE.

Pacte mondial de l’ONU

Une façon facile de faire réfléchir votre entreprise sur les droits de l’homme est d’adhérer au Pacte mondial de l’ONU (UNGC). Le Pacte mondial de l’ONU invite les entreprises à s’engager à respecter dix principes universellement adoptés dans les domaines du travail, de l’environnement, de la lutte contre la corruption et des droits humains. Les principes des droits de l’homme sont les deux premiers du pacte, et leur simplicité est surprenante :

  • Principe 1 : Les entreprises sont invitées à soutenir et à respecter la protection des droits de l’homme internationalement proclamés ;
  • Principe 2 : veiller à ne pas se rendre complices de violations des droits de l’homme. 1861 entreprises ont signé le contrat en 2011, une augmentation de plus de 50% par rapport à l’année précédente.

Il s’agira aussi de mettre en œuvre des changements dans les opérations commerciales afin que le Pacte mondial et ses principes fassent partie intégrante de la stratégie, de la culture et des opérations quotidiennes. Ce vaste ensemble d’engagements est simple à adopter, mais sa mise en œuvre peut être compliquée, selon la rigueur avec laquelle votre organisation aborde l’engagement.

Outils de mise en œuvre de l’UNGC

Tout comme les études d’impact sur l’environnement (EIE), de nombreuses entreprises entreprennent une étude d’impact sur les droits de l’homme (EIDH). Les études d’impact sur les droits de l’homme servent à évaluer dans quelle mesure les droits de l’homme prescrits par la Déclaration universelle sont respectés ou violés. Ensuite, elles analysent comment l’entreprise, son activité, un nouveau produit ou une nouvelle installation pourrait changer la situation. Enfin, une EIDH peut indiquer à l’entreprise comment réduire au minimum le risque de violations des droits de la personne. Les violations des droits de l’homme sont un sujet de prudence pour de nombreuses entreprises dans le monde entier. Les entreprises qui utilisent des chaînes d’approvisionnement en provenance d’Afrique ou d’Asie sont particulièrement méfiantes. Elles devraient certainement inclure dans leurs rapports sur la RSE une section sur leurs politiques du travail, y compris leurs efforts pour réduire le travail des enfants et assurer un environnement de travail plus sûr pour leurs employées. C’est bien beau pour les grandes organisations, mais que peuvent faire les petits patrons pour gérer les questions relatives aux droits de l’homme ? Récemment, la Commission européenne a adopté un ensemble de lignes directrices pour les petites et moyennes entreprises. Le guide a pour but d’aider les petits organismes à mettre en œuvre le UNGC.